Demain dans vos salles #11


J'espère que vous ne comptiez pas aller au cinéma cette semaine car c'est une disette totale, comme on en a jamais vu. Pas un film pour rattraper l'autre. Bon, si, allez, y'a quand même quelques films moyens comme le nouveau Gerard Butler ou ce film d'animation belge sur le Bigfoot, mais il ne vous faut pas chercher un film avec une trame scénaristique plus complexe au risque d'être fortement déçus !

Les Rouennais ou ceux qui n'habitent pas loin ont en revanche plus de chance. Leurs cinémas favoris programment des séances spéciales à base de James Bond, de La Haine (même si le chroniqueur que je suis déteste Kassovitz comme vous pourrez le lire) ou d'Alberto Lattuada (ne partez pas si vite, vous verrez, vous serez ravis de découvrir qui est cet individu). Sans compter les séances de la semaine dernière qui se poursuivent comme Inception, Le 5ème Élément ou même Harry Potter si l'on pousse jusqu'au Gaumont de Grand-Quevilly.

Petit tour d'horizon de ce qui vous attend dans vos salles cette semaine !


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Titre : Les Blagues De Toto
Réalisateur : Pascal Bourdiaux
Pays d'origine : Belgique / France / Luxembourg
Genre : Comédie (vous vous en doutiez ?)
Durée : 1h24
Acteurs principaux : Guillaume De Tonquédec, Anne Marivin, Ramzy Bedia

Synopsis : A l’école, Toto est bien plus doué pour faire rire ses copains que pour écouter les leçons de la maîtresse. Avec ses parents aussi, les blagues de Toto se transforment souvent en catastrophes… La dernière en date ? La chute d’une sculpture pendant un événement organisé par le patron de son père. Mais cette fois-ci, Toto assure qu’il est innocent et refuse d’être accusé d’une bêtise que, pour une fois, il n’a pas faite ! Avec ses meilleurs amis, il va mener l’enquête...



L'avis de John : 0 + 0 = la tête à Bourdiaux ! Voilà comment on pourrait résumer cette triste comédie qui, comme tous les indicateurs le laissaient présager, semble être une belle bouse comme la France sait en pondre chaque semaine. Les comédiens surjouent, les blagues de Toto sont désuètes depuis au moins une décennie, non, honnêtement, on est dans la droite lignée des Profs avec Kev' Adams ou des adaptations de Ducobu. On pourra juste regretter l'absence d'Elie Semoun, compensée cependant par la présence de Ramzy qui est à l'affiche d'un film chaque semaine puisque cela doit faire au moins 3 mois qu'il cachetonne dans toutes les comédies basses du front (si vous avez lu nos deux derniers articles sur les sorties ciné, vous avez du repérer son nom au moins une fois à chaque fois).

Le Ramzy Awards du plus beau cachetonneur  : Dans la catégorie "comédies insipides et basses du front" sont nominés Ramzy Bedia, Elie Semoun, Christian Clavier, Franck Dubosc et Isabelle Nanty. Et le lauréat est... Christian Clavier bien sûr ! Puisqu'en plus de jouer dans des comédies ratées, il tient souvent le rôle du papy / oncle / grippe-sou à moitié raciste ! Pour fêter ce prix, on vous met une petite compil' Christian Clavier. Ne nous remerciez pas, on sait que ça vous fait plaisir :

Et vous avez même le droit à du Isabelle Nanty sur certaines scènes !

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Titre : Bigfoot Family
Réalisateurs : Jérémie Degruson / Ben Stassen
Pays d'origine : Belgique
Genre : Animation
Durée : 1h28
Doubleurs principaux : Kylian Trouillard, Xavier Fagnon, Barbara Beretta (si si, la fille de Daniel 'Schwarzy' Beretta)

Synopsis : Depuis son retour en ville, Bigfoot est devenu la star des médias au grand dam de son fils Adam qui rêvait d'une vie de famille paisible. L'adolescent essaye de dompter les incroyables pouvoirs hérités de son père et trouve réconfort auprès de la folle ménagerie abritée sous son toit. Lorsque Bigfoot est alerté par des militants écolos, il s'envole pour l'Alaska, bien décidé à combattre les méfaits de la société pétrolière X-Trakt. Quelques jours plus tard, le monde entier est sous le choc : l'aventurier velu a disparu. Le sang d'Adam ne fait qu'un tour. Cap sur le Grand Nord avec sa mère Shelly, Trapper un raton-laveur intrépide et Wilbur l'ours maladroit, pour retrouver son super-papa...



L'avis de John : Vous vous êtes déjà demandés ce que donnerait un film de super-héros écolos avec Greta Thunberg dans le rôle principal ? Eh bien les Belges, toujours en avance sur tout le monde, se la sont posés cette question et, le moins que l'on puisse dire, c'est que malgré un scénario un peu niais, cette version humoristique d'un Bigfoot devenue une superstar et l'ami que tout le monde voudrait avoir pourrait bien être le film qui va sauver la disette cinématographique de cette semaine. Bon, ça s'adresse à un jeune public bien sûr et vous réaliserez rapidement que la bande de super-héros que vous avez en face de vous n'est autre qu'un remake des Gardiens de la Galaxie en version moins couillue. Mais, si vous avez des enfants (ou si vous y allez seul et ivre), ce film animé devrait pouvoir sauver un après-midi ou une soirée.

Aux arbres citoyens : Autant on peut plaisanter avec l'écologie devant ce Bigfoot, autant il ne vaut mieux pas rire du sujet avec un Chuck Norris écolo qui est capable d'arrêter une tronçonneuse à main nue. On ne charrie pas l'esprit de la forêt, au risque de prendre un highkick qui vous enverra tout droit bouffer la terre ferme :


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Titre : L'Infirmière
Titre V.O. : よこがお
Réalisateur : Kôji Fukada
Pays d'origine : France / Japon
Genre : Drame
Durée : 1h51
Acteurs principaux : Mariko Tsutsui, Mikako Ichikawa, Sôsuke Ikematsu

Synopsis : Ichiko est infirmière à domicile. Elle travaille au sein d'une famille qui la considère depuis toujours comme un membre à part entière. Mais lorsque la cadette de la famille disparaît, Ichiko se trouve suspectée de complicité d'enlèvement. En retraçant la chaîne des événements, un trouble grandit : est-elle coupable ? Qui est-elle vraiment ?



L'avis de John : Et rebelote avec un scénario ridicule à souhait et une bande-annonce montée avec les pieds. On dirait un remake du Cas Richard Jewell mais version asiatique avec de mauvais acteurs et sans budget. On a fait mille fois mieux en termes de drame identitaire donc, perso, nous, nous allons plutôt passer notre chemin devant cette japoniaiserie (oui, je suis content d'avoir placé ce mot). D'autant plus qu'avec ce qui s'est passé avec le COVID et le précieux travail effectué par les infirmières, pas sûr que d'en mettre une en accusation permette à ce film de trouver son public !

On s'ambiance dans l'ambulance : Rendons plutôt hommage à nos soignants avec cette vidéo qui vous montrera leur dur quotidien :


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Titre : Le Défi Du Champion
Titre V.O. : Il Campione
Réalisateur : Leonardo D'Agostini
Pays d'origine : Italie
Genre : Comédie
Durée : 1h45
Acteurs principaux : Stefano Accorsi, Andrea Carpenzano, Ludovica Martino

Synopsis : Christian, jeune star de football de l’AS Roma, est un joueur rebelle, indiscipliné et immensément riche. Suite à de nouvelles frasques, le président du club doit rapidement remettre son champion dans le rang : s’il veut continuer à jouer, il doit étudier et passer son bac ! Valerio, un homme solitaire et fauché, est embauché comme professeur particulier. Ils vont apprendre l’un de l’autre et entre les deux va naître une amitié inattendue...



L'avis de John : L'histoire d'un footballeur devenu mégalo avec la richesse qu'il a accumulée et qui pense pouvoir faire tout ce qu'il veut et pouvoir prendre n'importe qui de haut... Ça vous rappelle pas les Ronaldo, Ibrahimovic, Benzema ou autres du même genre ? Donc, ce footballeur va voir sa vie chamboulée du jour au lendemain quand son coach va décider de le priver de jeu tant qu'il ne se sera pas éduqué et cultivé. Bien sûr, ce film surfe sur les clichés prêtés d'ordinaire aux footeux. A cette comédie vient s'ajouter une romance pour le côté dramatique. Bref, c'est du classique mais, honnêtement, je ne saurais pas vous dire s'il faut voir ou non ce film car ce scénario tiré par les cheveux m'a laissé tout pantois...

Et 1, et 2, et 3 blaireaux : Pour sortir de ce vide sidéral qui m'a envahi à la lecture du synopsis, rien de mieux qu'un bol de céréales devant un épisode d'Olive et Tom :


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Titre : Eva En Août
Titre V.O. : La Virgen De Agosto
Réalisateur : Jonas Trueba
Pays d'origine : Espagne
Genre : Drame
Durée : 2h05
Acteurs principaux : Itsaso Arana, Vito Sanz, Isabelle Stoffel

Synopsis : Eva, 33 ans, décide de rester à Madrid pour le mois d’août, tandis que ses amis sont partis en vacances. Les jours s’écoulent dans une torpeur madrilène festive et joyeuse et sont autant d’opportunités de rencontres pour la jeune femme...



L'avis de John : C'est quand même pas de bol de programmer un film sur l'ambiance festive espagnole en plein mois d'août quand le pays en question se reconfine et que tout est fermé ! Mis à part ça... Bah c'est pas ma came ce genre de film. Un scénario qui tient sur un post-it saupoudré d'une romance qui gangrène tout le film, je passe mon chemin encore une fois. A réserver aux aficionados des drames romantiques.

Réconfort à l'espagnole : Qu'est-ce que je peux bien vous recommander avec un film pareil ? Si, vous pourrez toujours noyer votre chagrin cinématographique dans du jambon Serrano :

Une bien belle assiette que voilà !

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Titre : Greenland - Le Dernier Refuge
Titre V.O. : Greenland
Réalisateur : Ric Roman Waugh
Pays d'origine : États-Unis / Royaume-Uni
Genre : Catastrophe
Durée : 1h59
Acteurs principaux : Gerard Butler, Morena Baccarin, Scott Glenn

Synopsis : Une comète est sur le point de s’écraser sur la Terre et de provoquer un cataclysme sans précédent. John Garrity décide de se lancer dans un périlleux voyage avec son ex-épouse Allison et leur fils Nathan pour rejoindre le dernier refuge sur Terre à l’abri du désastre.



L'avis de John : On aurait bien envie de croire à la réussite de ce film, ne serait-ce que parce que ce sont les mêmes producteurs que John Wick, mais aussi pour la tension qu'il semble mettre en oeuvre et pour son casting (Gerard Butler qu'on ne présente plus, Morena Baccarin qu'on a pu voir dans Deadpool, ...). Malheureusement, le scénario, en plus d'être incohérent avec la réalité, est des plus classiques, c'est du déjà vu. Qui plus est, ça fait maintenant longtemps que Gerard Butler n'a pas fait un bon film. Tout cela semble minimiser les chances de réussite de ce Greenland mais on espère se tromper et cela vaut peut-être le coup d'aller le voir, au pire par curiosité, au mieux pour se divertir.

Butler le cul, Gerard : Bon, ok, le jeu de mots était facile mais ça nous permet de vous dispenser une leçon de diplomatie proposée par ce bon Gerard :


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Titre : White Riot
Réalisateur : Rubika Shah
Pays d'origine : Royaume-Uni
Genre : Documentaire musical
Durée : 1h20
Intervenants principaux : Red Saunders, Dennis Bovell, Mykaell Riley

Synopsis : Royaume-Uni, fin des années 70, en pleine explosion punk : face à la montée de l’extrême-droite nationaliste et raciste, un groupe de militants choisit la musique comme arme. C’est l’aventure de Rock Against Racism qui, avec The Clash en première ligne, va réconcilier sur des rythmes punk, rock ou reggae les communautés d’un pays en crise.



L'avis de John : Un documentaire pleinement d'actualité qui a une résonance assez particulière quand on voit la montée du nationalisme un peu partout dans le monde, quand on voit des dirigeants comme Trump qui sont ouvertement racistes. Au cas où vous n'en auriez pas encore conscience, ce documentaire, sur fond de musique punk, vous montrera, au travers d'images qui rappellent les sombres heures de l'humanité comme le nazisme, quels sont les dangers encourus par l'élection d'une telle frange politique. Chacun son opinion, bien sûr, mais rien au monde ne peut justifier le racisme, la xénophobie, etc ... (hormis l'humour noir à condition que vous n'ayez pas à faire à des gens qui soient premier degré).

Blagues live matter : Ça va en faire tiquer certains, j'en suis sûr, mais mettons un peu d'humour noir dans ce post. Un certain Henry a un message pour vous :


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Titre : Dawson City : Le Temps Suspendu
Titre V.O. : Dawson City: Frozen Time
Réalisateur : Bill Morrison
Pays d'origine : États-Unis
Genre : Documentaire
Durée : 2h00
Intervenants principaux : Michael Gates, Kathy Jones-Gates

Synopsis : À 560 kilomètres au sud du cercle polaire arctique se trouve Dawson City, petite ville canadienne. En 1978, lors de travaux destinés à construire un centre de loisirs, le conducteur d’une pelleteuse fait surgir de terre des centaines de bobines de films miraculeusement conservées. Cela devient alors une véritable mine d'or pour la petite ville canadienne...



L'avis de John : Un documentaire passionnant pour qui aime le cinéma d'un autre temps et se passionne pour la ruée vers l'or qu'ont connue les États-Unis et le Canada. Le documentaire mêle habilement des intervenants d'aujourd'hui, des images d'archives d'autres intervenants mais surtout des extraits des films retrouvés en 1978. Vous y apprendrez également comment ces films ont pu disparaître du jour au lendemain. Ce documentaire ne doit pas comporter plus d'une dizaine de séances sur le territoire mais on vous le recommande chaudement si vous avez l'âme cinéphile ou historienne.

Canadian Way Of Life : Puisqu'il est question de ruée vers l'or et de vieux films, nous ne pouvons pas passer à côté de ce classique avec Charlie Chaplin intitulé La Ruée vers l'or :


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Titre : Just Kids 
Réalisateur : Christophe Blanc
Pays d'origine : France / Suisse
Genre : Drame
Durée : 1h43
Acteurs principaux : Kacey Mottet Klein, Andrea Maggiulli, Anamaria Vartolomei

Synopsis : Jack, 19 ans, Lisa, 17 ans, et Mathis, 10 ans, se retrouvent brutalement orphelins. Chacun réagit à sa façon à la catastrophe familiale. Lisa prend ses distances, Jack, tout juste majeur, se voit confier la garde de Mathis. Une nouvelle vie commence. Mais comment être responsable d’un enfant quand on est soi-même à peine sorti de l’adolescence ? Et comment se construire un avenir quand le passé devient une obsession dangereuse ? La force et l’énergie de la jeunesse peuvent faire des miracles…



L'avis de John : Un drame profond qui est fait pour toucher le spectateur. Malheureusement, ce long-métrage, comme beaucoup de films français, semble se vautrer dans les stéréotypes du genre, avec le grand frère qui n'arrête pas de boire et ne comprend rien à la vie, et c'est bien dommage. Et en plus de ça, il est encore une fois question d'une romance... Enfin, bon, le film n'est peut-être pas si raté que ça car il a l'air de se dérouler essentiellement sous le point de vue du jeune frère de 10 ans, et c'est d'une grande intelligence de la part du réal'. C'est typiquement le genre de film qu'il faut voir par curiosité car son côté imprévisible peut très bien vous amener à le réhabiliter.

Super Jimmy à la rescousse : Il semblerait que le comte Olaf ait des conseils à vous dispenser si jamais vous devez garder des enfants un jour :


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Titre : Chongqing Blues
Titre V.O. : 日照重慶
Réalisateur : Xiaoshuai Wang
Pays d'origine : Chine
Genre : Drame
Durée : 1h50
Acteurs principaux : Xueqi Wang, Bingbing Fan, Hao Qin

Synopsis : Lin, un capitaine de bateau, rentre après 6 mois en mer et apprend la mort de son fils de 25 ans, Lin Bo, abattu par la police. Pour découvrir ce qu’il s’est passé, il retourne à Chongqing, une ville où il a vécu autrefois. Il se rend compte une fois sur place qu’il connaissait très peu son fils et comprend alors à quel point son absence a pesé sur la vie de son enfant.



L'avis de John : Bien étrange cette affaire de sortir au cinéma un film qui a déjà fait tous les festivals, y compris Cannes, depuis 10 ans ! Mais sinon que vaut le film ? Eh bah pour commencer j'espère que vous avez de bons yeux ou de bonnes lunettes pour lire les sous-titres car on voit très mal, même à 50cm de l'écran, tellement c'est écrit petit ! Le film en lui-même a l'air d'un drame tout ce qu'il y a de plus efficace, quoique certainement vite longuet au fil du visionnage. La quête d'un père qui a très peu connu son fils et qui, lorsqu'il apprend la mort de ce dernier dans des conditions étranges, va replonger dans le passé de son fils et donc dans son propre passé également. Les codes du drame mélancoliques et nostalgiques sont respectés. Ça plaît ou ça ne plaît pas mais, en tout cas, le réal' respecte à la lettre le crédo fixé dans le scénario.

Pour quelques nems de plus : L'inconvénient avec les productions asiatiques autres que les films d'action, c'est qu'il est assez difficile de trouver un élément en rapport. Du coup, vous aurez juste le droit à une photo de Jakie Chan :


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Retour vers les cinés rouennais : Si vous avez la chance d'habiter à Rouen ou pas très loin, vos cinés favoris programment également des séances spéciales à base de films plus ou moins datés que vous pourrez redécouvrir. Petit florilège totalement subjectif des films rétros au programme :


Titre : La Haine
Réalisateur : Mathieu Kassovitz
Pays d'origine : France
Genre : Drame
Durée : 1h38
Acteurs principaux : Vincent Cassel, Hubert Koundé, Saïd Taghmaoui


Synopsis : Trois copains d'une banlieue ordinaire traînent leur ennui et leur jeunesse qui se perd. Ils vont vivre la journée la plus importante de leur vie après une nuit d'émeutes provoquée par le passage à tabac d'Abdel Ichah par un inspecteur de police lors d'un interrogatoire.


Lieux de projection : Kinépolis / Docks
Dates de projection : 06/08/2020 pour le Kinépolis (peut-être d'autres séances à venir) / Non communiquées pour les Docks à la date de rédaction de cet article
Langues de projection : VF
Infos supplémentaires : Long-métrage probablement diffusé en Dolby en ce qui concerne les Docks



L'avis de John : Aussi culte que puisse être le statut de ce film, j'avoue que l'annonce de sa programmation pour le 25ème anniversaire m'a fait l'effet d'un "ok boomer" tout simplement parce que je ne l'ai jamais vu et ne compte pas le voir. Je ne supporte pas Kassovitz qui est antipathique au possible et qui a un vocabulaire et une éducation à peine plus élevés que Franck Ribéry et Nicolas Anelka. Ce drame, malgré ses nombreuses et prestigieuses récompenses, n'est pour moi que le pâle reflet biographique de son réalisateur qui, depuis, n'a cessé de gravir les échelons de la détestabilité. Pourtant, le scénario ne manque pas de bonnes idées : premièrement, il met en vedette trois jeunes issus d'un quartier difficile dans une France black-blanc-beur qui passera à la postérité 3 ans plus tard avec la Coupe du Monde 1998. Deuxièmement, il s'attache à étudier et exposer la complexité de la psychologie des personnages qu'il développe et c'est là sa grande force. Mais le hic, je suis désolé, c'est Kassovitz. Déjà à l'époque, il exposait sans vergogne sa haine pour la police. Attention, je ne dis pas que ces derniers sont plus roses que les autres. Au contraire, ils se font eux-mêmes ennemis du peuple avec tous les abus dont ils font preuve depuis de trop nombreuses années. Mais il y a des manières plus subtiles de dénoncer, de se révolter. Là, Kassovitz cherche uniquement à choquer pour choquer, ce qui, à mon sens, n'a aucun intérêt. Du coup, ça nous donne des répliques cultes comme celle ci-dessous mais sans réel fond derrière et c'est juste insipide... Non et puis quelqu'un qui insulte tous ceux qui pensent différemment de lui, on a fait mieux comme preuve d'ouverture d'esprit. Même Jean-Marie, qui est au summum de la détestabilité, était plus enclin au dialogue, c'est dire !

Le film en une scène culte : C'est justement ce genre de scène culte qui me rebute fortement à l'idée d'aller voir le film. Pour moi, ça n'a pas d'autres buts que de choquer, ce qui revient à dire que c'est sans intérêt, mais, puisque cette scène est incontournable, autant vous la mettre :


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Titre : Casino Royale
Réalisateur : Martin Campbell
Pays d'origine : Allemagne / Bahamas / États-Unis / République Tchèque / Royaume-Uni
Genre : Espionnage
Durée : 2h24
Acteurs principaux : Daniel Craig, Eva Green, Mads Mikkelsen

Synopsis : James Bond affronte le tout-puissant banquier privé du terrorisme international, le Chiffre. Pour achever de le ruiner et démanteler le plus grand réseau criminel qui soit, Bond doit le battre lors d'une partie de poker à haut risque au Casino Royale. La très belle Vesper, attachée au Trésor, l'accompagne afin de veiller à ce que l'agent 007 prenne soin de l'argent du gouvernement britannique qui lui sert de mise, mais rien ne va se passer comme prévu. Alors que Bond et Vesper s'efforcent d'échapper aux tentatives d'assassinat du Chiffre et de ses hommes, d'autres sentiments surgissent entre eux, ce qui ne fera que les rendre plus vulnérables...


Lieu de projection : Docks
Dates de projection : 05/08/2020 et 06/08/2020 (peut-être d'autres séances à venir)
Langues de projection : VO (peut-être VF sur d'éventuelles futures séances)
Infos supplémentaires : Long-métrage diffusé en Dolby


Titre : Quantum Of Solace
Réalisateur : Marc Forster
Pays d'origine : États-Unis / Royaume-Uni
Genre : Espionnage
Durée : 1h46
Acteurs principaux : Daniel Craig, Olga Kurylenko, Mathieu Amalric

Synopsis : James Bond est décidé à traquer ceux qui ont forcé Vesper à le trahir. M l'envoie alors en mission en Haïti pour mener l'enquête sur un proche du Chiffre. Cette piste le conduit sur la trace de Dominic Greene, un homme d'affaires impitoyable déterminé à faire main basse sur les ressources naturelles de la planète...


Lieu de projection : Docks
Dates de projection : 05/08/2020 et 07/08/2020 (peut-être d'autres séances à venir)
Langues de projection : VO (peut-être VF sur d'éventuelles futures séances)
Infos supplémentaires : Long-métrage diffusé en Dolby



L'avis de John : Deux films au lieu d'un. Eh oui ! Les Docks font partie de ces cinémas qui participent à l'opération James Bond qui consiste à rediffuser tous les films où le héros en smoking est incarné par Daniel Craig en attendant la sortie du dernier volet avec le blondinet, prévue pour le 11 novembre prochain (et en plus y'a Eva Green !). Et cerise sur le gâteau, vous allez pouvoir redécouvrir ces films en Dolby. Bon, ok, vous me répondrez sans doute que ça commence pas par les meilleurs, du moins en ce qui concerne Quantum Of Solace car Casino Royale est tout à fait potable (et en plus y'a Eva Green !), mais du coup ça vous fait une bonne excuse à sortir à votre copine ou à vos parents pour aller au ciné cette semaine et dans les semaines à venir. Et en plus y'a Eva Green !

James Bond version Daniel Craig en une scène culte : Si vous ne voulez pas finir ruinés, on vous déconseille de jouer au poker avec James Bond. Même Patrick Bruel ne fait pas le poids (mais y'a Eva Green !) :


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Cycle : Alberto Lattuada

Présentation : Alberto Lattuada est un réalisateur italien de films essentiellement dramatiques (soit sérieux, soit comédies) qui a sévit des années 1940 aux années 1980. Plusieurs collaborations prestigieuses à son actif : Ennio Morricone, Tomas Milian, Jean-Paul Belmondo ou encore Sophia Loren qui semble d'ailleurs avoir été son actrice fétiche car elle apparaît dans une grande quantité de ses films. Ses longs-métrages ont été plusieurs fois présentés et nominés à Cannes et ont reçu divers prix dans des festivals étrangers. Bref, même si son nom vous est certainement inconnu, vous pouvez voir que le gars, ce n'est quand même pas Joe le Claudo !


Lieu de projection : Omnia aux Toiles
Dates de projection : Divers films depuis le 01/08/2020 (les séances sont annoncées beaucoup trop tards pour qu'on puisse être plus précis)
Langues de projection : VO (VF peu probable connaissant la politique de l'Omnia)



L'avis de John : C'est toujours très difficile avec l'Omnia de deviner les surprises qu'ils réservent à leurs spectateurs d'une semaine à l'autre. Alors, quand on a quelque chose sous le bras, même si on ne connaît pas forcément, on prend. Depuis la semaine dernière, donc, l'Omnia a lancé un cycle de programmation consacré à un réalisateur italien nommé Alberto Lattuada. On ne va pas se mentir : là aussi ça m'a fait l'effet d'un "ok boomer" car je n'avais fichtrement aucune idée de qui pouvait bien être ce type. Mais, après m'être renseigné sur le personnage, on peut se rendre compte que le gars a quand même une filmo plus qu'honorable. Avoir collaboré avec Bébel', Sophia Loren, Ennio Morricone, Fellini ou Delon (bon d'accord, ce n'est pas le père, Alain, mais le fils, Anthony), ça n'est pas donné à tout le monde. Bon, mis à part ça, ça n'empêche que je n'ai jamais vu un seul film de ce réalisateur. Du coup, j'ai choisi de vous en recommander deux de manière totalement subjective, uniquement en fonction de leur casting. On espère que l'Omnia aura la bonne idée de les programmer :


Présentation : La Novice avec notre Bébel' national tout jeunot (on est en 1960, donc bien avant les films où il nous montrera ses talents de cascadeur et de bagarreur) et Pascale Petit, la mère de la Douchka qu'on pouvait voir dans les émissions Disney des années 1980 - 1990. Le film n'a pas forcément bonne réputation mais y'a Bébel' donc c'est suffisant, même si on est à son début de carrière où il aimait tourner avec des réal' classés "films d'auteur" (coucou Godard).

Synopsis : Italie, début des années 1960. Rita Passi est une fille de bonne famille élevée au couvent depuis la mort de son père. Au cours de vacances, elle prend conscience de la vanité et de la vacuité de sa mère, immature et sans volonté. Leur relation tourne au malsain. Rita le remarque et veut sortir de son emprise; elle commence à lui désobéir. Elle choisit pour amant son jeune voisin, justement celui dont sa mère est la maîtresse. Le drame approche. La mère écarte Rita du domaine dont elle est l'héritière à sa majorité et l'envoie au couvent. Après avoir occulté les événements durant son noviciat, Rita redécouvre la vérité...


Présentation : L'Imprévu avec Tomas Milian que les amateurs de westerns ou de films policiers italiens ont certainement déjà vu dans Colorado, Compañeros ou la saga des Nico Giraldi. On retrouve également tous un tas d'acteurs français, certains étant des grands noms du doublage comme Jacques Ballutin (Starsky dans Starsky Et Hutch). Et ce n'est pas un hasard d'ailleurs car l'action du film se déroule en France, en Seine-et-Marne. Et voilà, grâce à Cine Qua Non, vous avez l'occasion de voir un film des années 1960 tout en apprenant le nom et la localisation d'un département français. Si c'est pas beau ça !


Synopsis : Thomas Plemian, professeur d'anglais à Meaux, donne des leçons particulières chez un riche industriel dont l'épouse attend un enfant. Très ambitieux, le professeur organise, avec la complicité d'une élève, l'enlèvement du bébé. Mais le plan prévu échoue car la femme du ravisseur, stérile, refuse de céder l'enfant...


Alberto Lattuada en une bande-annonce : Ne pouvant juger un cinéaste sans avoir un bon aperçu de ce qu'est son travail, nous vous proposons la bande-annonce pour la sortie DVD en 2019 d'un de ses films, intitulé en français Venez donc prendre le café chez nous. On ne sait pas ce que ça vaut et le choix est totalement dû au hasard. A vous de juger !



Pour un Lattuada de plus : Si vous voulez avoir un aperçu de ce qu'est un film d'Alberto Lattuada, en attendant l'annonce imminente de la poursuite du cycle par l'Omnia, vous pouvez prendre vos jambes à votre cou tout de suite et vous empresser d'aller voir le film Guendalina qui est diffusé ce mardi 04/08 à 19h45.

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N'hésitez pas à vous abonner afin de ne plus chercher une aiguille dans une meule de foin mais de trouver chaussures à vos pieds (ça veut rien dire mais c'est pas grave, vous avez compris l'idée) :

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