CRITIQUE FLASH #4 : Terrible Jungle (Hugo Benamozig / David Caviglioli, 2020)

Titre original : Terrible Jungle
Réalisateurs : Hugo Benamozig / David Caviglioli
Pays d'origine : France
Genre : Comédie
Durée : 1h31
Acteurs principaux : Catherine Deneuve (rôle : Chantal de Bellabre), Vincent Dedienne (rôle : Eliott de Bellabre), Alice Belaïdi (rôle : Albertine), Jonathan Cohen (rôle : Raspaillès)



Synopsis : Eliott, jeune chercheur naïf, part étudier les Otopis, un peuple mystérieux d'Amazonie. C'est aussi l'occasion pour lui de s'éloigner de l'emprise de sa mère, la possessive Chantal de Bellabre. Mais celle-ci, inquiète pour lui, décide de partir à sa recherche en s'aventurant dans l'étrange forêt amazonienne...




Chroniqueur : John
Note : Autiste Reading/20




Une comédie familiale qui, en tant que telle, aurait pu laisser présager beaucoup de lourdeur et de beauferie comme le cinéma français sait si bien nous en proposer. Eh bien il n'en est rien ! Cette comédie, portée par un casting pas trop côté mais qui fait très bien son taf (Vincent Dedienne, la belle Alice Belaïdi, mais surtout Jonathan Cohen), auquel vient s'ajouter la légendaire Catherine Deneuve, est un réel moment de plaisir que l'on peut tout à fait savourer entre amis.

L'opposition entre le caractère aigri du personnage joué par Catherine Deneuve et la stupidité du branquignole joué par Jonathan Cohen vaut son pesant d'or. Ce dernier est vraiment LA star du film, même s'il faut bien reconnaître qu'il en devient parfois lourd.

Avez-vous vu Blarbe ?

Sous son aspect comédie, le film demeure quand même bien couillu pour une première réal' car il n'a pas peur de tourner en dérision des thématiques très sensibles. Ainsi, ce long-métrage offre, à qui veut bien le voir, une réflexion sur la thématique du bon et du mauvais sauvage, mais il se joue aussi de thèmes comme la pédophilie, l'analphabétisme ou encore l'autisme. Jamais de méchanceté dans les propos tenus mais toujours une ambiguïté légèrement amorcée qui constitue l'un des principaux ressorts comiques du film. Il faut saluer cette prise de risques qui est parvenue jusque dans nos salles sans subir la censure ni les piailleries de toute une bien-pensance idéologique qui s'est développée ces dernières années et qui gangrène les sociétés par leur absence de second degré et leur propension à crier en nombre pour faire du bruit !

Comme annoncé plus haut, le film n'est pas exempt de défauts. Les trop nombreuses blagues sur certains passages le rendent parfois lourds (notamment celles sur l'accent québécois) tandis que d'autres délires échappent au spectateur qui ne comprend pas le pourquoi du comment (mention spéciale à la scène du jaguar dans le village Otopi). Il ne serait pas étonnant que les scénaristes aient consommé la drogue locale dont on vous laissera découvrir la composition...

OTOPIS INDÉPENDANCE !!!!! Putain, j'ai un pivert dans la tête là, c'est normal ?

Néanmoins, le film, sur sa longueur, est plutôt homogène et se suit sans mal. Ce n'est ni le film, ni la comédie de l'année mais ça demeure en tout cas un moment de péloche bien sympathique, surtout pour une première réal' !

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